martes, 31 de enero de 2017

L’ avenir est à vous, Comandante Fidel



Cuba. En longs cortèges silencieux,dans la douleur et le recueillement, le peuple cubain en
deuila rendu un ultime hommage, fait de dignité et d’affection, à son Comandante en Jefe


Par Rémy Herrera(chercheur au CNRS)

Fidel Alejandro Castro Ruz. Figure de légendemoderne.Comme lui, aucun autre. Avec lui, l’humanité entière, ou presque. Depuis ce soir du 25 novembre 2016, par millions, dizaines, sans doute centaines de millions, des hommes et des femmesont témoigné leur respect, leur admiration pour le leader historique de la Révolution cubaine. Sur l’île bien sûr, et plus loin. Partout dans le monde.

En Chine, où l’on sait les efforts que déploya Cuba pour préserver l’ephémère unité d’un front commun des pays socialistes avant le schisme sino-soviétique; et qu’elle futla première des nations d’Amérique à reconnaître la République populaire, son aînée de dix ans, colossale à côté. En Inde où, depuis un abrazo, l’accolade, sa popularité est devenue immense. Et que dire de Java, jadis saignée à blanc pour extraire l’écarlate, tout juste après Bandung, après qu’il eutreçu le kriss de l’amitié des mains de Sukarno? Le Viêt-nam se souvient desmilliers de Cubains s’étant portés volontaires pour combattre avec Hô Chi Minh qui fitle choix, afin de se libérer seul et fortifier sa propre révolution,de n’accepter que les civils venus soutenir le Viêt Minh. Au Laos, qu’aida aussi Cuba, tandis qu’un Bob McNamara civilisait la rive gauche du Mékong, en déversant napalm, défoliant, agent orange. Impérialisme et droits de l’hommeen même temps, lebel exploit !Trop forts ces « Ricains » : le flingot sur la hanche, ils font croire ce qu’ils veulent, foutent en l’air un pays et voudraient qu’on acquiesce !

Sur le continent africain, plein de sagesse et de reconnaissance, que Fidel aimait tant, comme on aime un aïeulun instant retrouvé dans le sourire de ses enfants. À Banjul, où les murs du système de santé ne tiennent debout que grâce à lui. Auplus profond du Burkina Faso, terre dioula honneur moré, où l’esprit du Cubain a désormais rejoint celui qu’on invoque à nouveau, Thom’Sank. Ressoufflera bientôt. À Asmara, où ses portraits barbus ornent maintes maisons depuis que Cuba, pourtant appui de l’Éthiopie, reconnut à la rouge Érythrée le droit à l’auto-détermination, lorsque l’une et l’autre étaient socialistes. Roue crantée et machete croisées d’Angola, soleil à douze branches de Namibie, montez haut, brillez, un monde vous contemple ! 

Dans toutes les mémoires, Fidel est là. Vivant. Bissau, Bafatá de Cabral, Kasaï lumumbiste, forêts obscures du Kivu. Tanzanie du Mwalinu, Ghana de l’Osagyefo. Afrique australe,« ligne de front », de l’anti-apartheid, dans chaque tête il se tient aux côtés de son ami, son frère, son camarade, Nelson Mandela. Fidel fait redresser la tête, bomber le torse, lever le poing. Deux syllabes et deux autres, un ¡Viva!, deux points d’exclamation, qui rendent plus forts, ou moins seuls, les gosseserrants des slums boueux de Monrovia ou de Freetown. Ce sont les siens, d’une île minuscule, qui pansent les plaies des oubliés. En première ligne, sans peur, mais larmes dans les yeux, Cuba si loin. Ce sont ses fils, ses filles, qui en seignent aux rebuts du capitalisme que même contraints de survivre en animaux sur des tas d’immondices ou sous des caveaux de cimetière, tous ont des droits, des droits égaux, qui leur apprennent qu’on reste humain jusque dans des taudis de misère. Fidel. Dans sa voix se tenait la colère, tonnait l’indomptable révolte contre ce monde-là.

Et l’univers arabo-musulman. Des femmes kashmiri connaissent ce prénom, avec celui de la jeune doctora qui vint porter secours aux pieds de la demeure des neiges, Himalaya, quand trembla Muzaffarabad. À Alger, hier Mecque des révolutionnaires, endeuillée huit longues journées, juste une de moins qu’en son pays natal. Le temps d’une guerre, jusqu’à la liberté, moudjahidine, desorphelins furent recueillis là-bas. Fidel veilla sur eux. Ils sont tous bien rentrés, au bras de Ben Bella. Et voilà qu’à presque cent ans, en survêtement de fennec, lui aussi chanta one, two, three ! Au Caire, par où il passa voir le maître de Suez, Gamal Abdel Nasser. La Palestine, Cuba la porte au cœur. Toutes les deux savent ce que donner veut dire quand on a peu, si peu pour soi. L’île se rappelle: la main tendue de Yasser Arafat, l’entraide, quand les temps devinrent durs, quand l’ordinaire vint à manquer après la chute, à l’Est, de l’un des socialismes. En Syrie également, où les pentes du Golan furent un temps défendues par des Cubains en armes qui arrêtèrent la marche sûre de Tsahalvers Damas. Israël n’oublie pas non plus, mais pour mieux suivre, hélas,comme un seul homme,le tyran qui imposeun crime à toute l’humanité. Blocus. Honte à vous, États-honnis d’Amérique !

Au Sud, l’Amérique qu’on dit latine, avec son arc caribéen. Elle qui s’est rebellée pour que Cuba ne soit pas l’exception. Elle qui s’est débattueet qui s’est mise debout. Elle qu’on veut remettre à genou. Plus politisée et lucide qu’ailleurs, grâce aux leçons de Fidel, à l’exemple du Che et des héros tombés. Là où pour ainsi dire, la cruauté des riches, leur violence sans pitié, leur haine écumeuse s’aperçoivent à l’œil nu, comme la lutte des classes. L’émotion, la ferveur, la détermination sont ici, surtout. À fleur de peau. L’adhésion à Fidel se dittout haut, se crie. Guatemala meurtri et Paraguay martyr, Bolivie insoumise, Colombie guerrillera. Et Venezuela, plus que jamais bolivarien, le premier à les avoir reconnus lui et son Ejercito rebelde, où na quit une petite sœur, hermanita Chavista, nueva Caravana de la Libertad. Mexique, qui ne coupa jamais les ponts. Haïti de Toussaint. Fidel serait né brésilien, l’hémisphère aurait basculé.

Ailleurs, au-delà du plus lointain des horizons imaginables, son aura, encore. Jusqu’à ces points perdus d’Océanie, Fidji, Salomon, Tonga, éclats de terre éparpillés aux limites bleuté es duplanisphère, Kiribati, Vanuatu, Tuvalu, Nauru. Jusqu’aux Highlands papoua siens, silhouettes inquiétantes, plus noires de peau qu’en Guinée, masquées, os dans le nez, et restées cannibales assure le dépliant en quête de frissons, de sous-développement garanti, résidu d’un autre âge. Jusque-là sont allés les soins dont a rêvé Fidel. Alors qu’on ne parvient pas même à les voir prodiguer aux plus nécessiteux du « modèle du monde » – autre embargo des Yankis, guerre insidieuse contre leurs pauvres à eux. Cuba a proposé, mais en vain, de mettre à leur dispositionses brigades de médecins pour agir et soigner dans les quadrilatères décrépis de Harlem – plus décrépis que les façades pastel et colorées de l’HabanaVieja, c’est dire.

En Ukraine même, les familles, les proches des enfants de Tchernobyl disposent de preuves matérielles : Cuba en accueillit près de 20 000. Gratuitement, cela va sans dire, mais mieux vaut le dire. Y compris quand le régime ukrainien vota le maintien du blocus, par anti-communisme, ressemblant trait pour trait à l’ancien quilors de Barbarossa se rejouit un peu vite de voir Kiev encerclée. Cuba prolongea son hospitalité aux enfants irradiés. Les soigna, les guérit. Ainsi se conduisit la Cuba de Fidel. Ne séduirait-elle pas ? Jusqu’à l’Est ?Jusqu’au Nord ? Un Nord qui a tôt fait d’oublier un Sven Olof Palme, et l’honneur sauvé. Ce Nord « injuste et plein de convoitises, qui se ferme et se remplit de haines », comme l’écrivait déjà un héros, Martí, illustre prédécesseur qui inspira Fidel.

Aujourd’hui, ce sont les forces les plus honnêtes, progressistes, nombreuses, qui se rejoignent et remercient Fidel pour ce qu’ila laissé: la défense de l’humanité. Les révolutionnaires de la planète serrent les rangs autour de lui et réaffirment qu’ils lutteront, continueront la lutte, épaule contre épaule. Au cours des siècles, rares, fort rares ont été les hommes d’État qui à cepoint pénétrèrent les cœurs, comprirent que les peuples sont seuls sujets à transformer l’histoire, qui formèrent les consciences, infléchirent les idées, influencèrent ainsi le fil des événements. Robespierre, Lénine ou Mao. Telle est sa mesure. Voilà sa grandeur. Fidel est de cette taille.

Et Cuba si petite, avec son sémaphore planté dessus, luz qui porte par delà toutes les mers. Grâce à lui, on y partagea le repas, le logis et le livre. Quand l’Est lâcha prise, on partagea encore. Quand l’Ouest sauta à la gorge, pour étrangler, pour tuer, on partagea ce qui restait. Presque rien. Tous connurent la faim, mais aucun ne mourut. On partagea la dignité, la sérénité du juste, la souffrance desmanques. Fierté de résister. Pour nous prouver à tous que l’on peut résister. Presque tout. Fidel : « Il fallait forger la conviction et tenir la promesse de résister, de lutter et de vaincre, quand bien même il nous aurait fallu nous retrouver seuls. Nous ne pouvions pas nous rendre. Cela n’aurait pas été digne de l’histoire de ce pays, de nos ancêtres. Il s’agit d’une lutte, et dans la lutte, l’essentiel, c’est le peuple, qui surprend tout le monde par ses vertus. Nous étions ouverts à toutes les possibilités, à l’exception de celle de renoncer au socialisme, à l’unité, au pouvoir du peuple, aux conquêtes de la Révolution, à l’exception de celle d’accepter que d’autres soient maîtres de notre destinée. Nous avions fait notre choix depuis longtemps: le socialisme ou la mort ! ».

La Cuba de Fidel garda le feu en vie. Dix ans durant, toute seule, comme une grande, quand un bloc retomba en arrière. Elle éclaira la nuit, nuit de la réaction, tel un Octobre rouge. Avant que d’autres viennent reprendre le flambeau, Indiecitos, mulaticos, tous Bolivarianos. Fidel fut à la hauteur de son peuple. De sa loyauté, sa droiture, sa générosité. La combattivité de ce peuple cubain qui, plus longtemps qu’aucun autre, peut-être plus qu’un autre, apporta un soutien, inlassable, inébranlable, à sa révolution, à cette génération d’exception, née de la guérilla, inflexible et intègre, accompagnant pendant six décennies son Commandant en chef. Lider maximo, qui eut tant de pouvoir. Lui-même s’en inquiéta, tant de pouvoir. Il ne le chercha pas pourtant, il ne l’arracha pas. Tous vinrent à lui, d’Holguín, de Santiago, Santa Clara, Camagüey, Plaza de la Revolución, pourlui remettre, consentir, lui confier, et surtout l’exercer. Parce que c’était lui. Incomparable, incontestable. Même les saints le protégèrent en syncrétisme métissé, santeria Ocha religion Yorúba, Palo Monte regla Conga, la société Abakuá, et Arará. Obbatalá Santísimo, Mbumba de la Charité, Changó Santa Bárbara Yo asi, et Yemayá, ils firent aussi latra versée des déportés, presque un million, on les pleure si peu, depuis les pontons de la côte des Dents, du golfe du Bénin, du Biafra, de Loango, Gabinde, Mayumba, du Mozambique. Elugo, Fanti, Ganga, Yolof ou Mani, ilsvenaient de là-bas. Oublierait-on ceux de Canton et le delta des Perles, emmenés enchaînés sur les mêmes bateaux? Des rois,des papes ont pu voir ça. Un peuple exigea Martí et Marx réunis. C’était Fidel qu’il fallait. Sans leurs volontarismes, les deux entremêlés par des liens si intimes, dévotions réciproques, où en serait-elle donc cette belle Révolution ? Ceux qui traitent Fidel, quand ils connaissent l’île, de « dictateur brutal, cruel », sanguinaire, savent qu’ils mentent, qu’ils se mentent à eux-mêmes, qu’ils sont des hypocrites. Qu’ils cherchent à nous trumper.

L’insulte n’y fera rien, le crachat ne touche pas. Fidel avait choisi le camp des opprimés, celui des actes conséquents, cohérents, courageux, constamment du coté deshumildes, de la canaille, pour espérer, et croire encore en l’être humain. Qu’on peut en tirer quelque chose. Écoutons Neruda : « ses mots en actions, ses faits qui chantent ». Il nationalisa la terre et la distribua. Cette Reforma agraria, Benny la célébra. Guajiros, laissons parler le poète, Guillén : « il souleva la glèbe, jusqu’au myrte, au laurier ». Puis il socialisa moyens de production, outils industriels, raffineries de pétrole, les remettant enfin dans les mains du travail. Il plaça même la banque sous contrôle de l’État. Et l’État sous celui du Parti. Et ce Parti lui-même au service d’idéaux : pour le peuple, santé, éducation, lumière, et la sécurité, tout dans la gratuité. Mit finà la ségrégation, au sexisme, au crime organisé, dans un pays pourtant ossifié de longue date, maltraité, quatre siècles d’esclavage, prostitué plus de six décennies par des gringos avides qui nous l’avaient pourri, Chicago des tropiques. Fidel apprit aux riches les bonnes manières, eux qui n’en avaient cure. À leurs fréquentations si mauvaises, il enseigna aussi à bien se comporter, à vivre en société. Ou alors à partir. Ils déguerpirent, débarrassant le sol detous les exploiteurs. C’est pour cela que Fidel était fait. Para nuestra Cuba, Cuba Socialista, patrie universelle.

Ses critiques, les maîtres de la bourse, ont dû se rendre compte, arithmétique élémentaire, que nous sommes le nombre, écrasant, massif, la vraie majorité, celle des peuples. Cuba aime Fidel, et très profondément. Et le monde avec elle, que cela plaise ou non. De quoi avons-nous peur ? Est-ce si difficile de dire ce que l’on est ? De quoi aurions-nous honte, d’aimer tant nos héros ? L’humanité arrive à la rescousse. Toute l’humanité. Ou presque, disions-nous. Les autres, en leur for intérieur, n’ignorent pas que si ce monde doit changer, bien nécessairement, sil’on marche en effet vers un mieux et non pas le chaos, alor soui c’est sûr, c’est tout entier que le futur lui appartient.Comandante Fidel, l’avenir est à vous!

viernes, 27 de enero de 2017

Mucho ruido y cero nueces[1].


Por Leonel Caraballo Maqueira[2]


El Parlamento Europeo voto a favor de ratificar el Acuerdo de Paris, lo que permitió su entrada en vigor el pasado 4 de noviembre, en ese momento se destaco la rapidez de su entrada en vigor en comparación con el Protocolo de Kyoto (1997) que tardo siete años.

Visto así, de manera descontextualizada, el Acuerdo de Paris supera al Protocolo de Kyoto, salvo algunos “pequeños detalles”.

El Protocolo de Kyoto en su anexo B, contiene una lista de compromiso cuantificado de limitación o reducción de las emisiones para 38 países, que debían  asegurar, individual o conjuntamente, que sus emisiones de gases de efecto invernadero no excedieran las cantidades atribuidas. Una obligación que no fue asumida por los grandes contaminadores, que ralentizaron y torpedearon su aplicación.

En tanto, el Acuerdo de Paris establece contribuciones determinadas a nivel nacional, que todas las Partes deberán realizar y comunicar con miras a mantener el aumento de la temperatura media mundial muy por debajo de 2 ºC con respecto a los niveles preindustriales, ha aumentar la capacidad de adaptación a los efectos adversos del cambio climático promoviendo la resiliencia al clima y un desarrollo con bajas emisiones de gases de efecto invernadero y la elevación de las corrientes financieras (artículo 3).

En el Acuerdo de Paris no hay obligaciones de reducción, son compromisos voluntarios, no vinculantes, sin consecuencia jurídica alguna por su incumplimiento. Pero aun así, este Acuerdo fue exaltado como un logro del multiratelarismo.

En octubre último, el mismo mes en que el Parlamento Europeo  ratificaba el Acuerdo de Paris, alrededor de 200 países acordaron en Kigali (Ruanda) un acuerdo internacional para reducir a mediado del presente siglo, el uso de los hidrofluorocarbonos (HCF) entre un 80 % y un 85%.

La Enmienda de Kigali, como se conoce al acuerdo, establece una distinción entre países desarrollados, países en desarrollo en el que esta China y un tercer grupo, donde se encuentran algunos países árabes y la India.  Es como si por los pasillos de la reunión, hubiera estado el travieso fantasma del Protocolo de Kyoto, con su especial énfasis en los países desarrollados y su salvaguardia de los menos desarrollados.

La Enmienda de Kigali no es difusa como el Acuerdo de Paris, establece obligaciones concretas a tres grupos de países.

Los países desarrollados deberán bajar en 2019, un 10% la utilización de los HFC, tomando como base el período comprendido entre 2011 y 2013, la reducción para el 2036 será del 85%. Para los países en desarrollo el primer año de aplicación será el 2029, con una reducción del 10% tomando como base el período comprendido entre el 2020 y el 2022, en el 2045 el recorte será del 80%. En el tercer grupo el periodo de recorte se inicia en el 2032, tenido su período base para los recortes entre 2024 y 2026, en el 2047 la reducción será del 85%.

La Organización Meteorológica Mundial confirmo, que en el 2016 se alcanzo el record de concentración de dióxido de carbono tras superar las 400 partes por millón.

Este record nos pone cerca del Acuerdo de Paris, su artículo 4 nos llama a lograr que las emisiones mundiales de gases de efecto invernadero alcancen su punto máximo lo antes posible. Lo estamos logrando.

Nos enfrentamos a la paradoja de llegar al máximo posible para después lograr que no se sobrepasen los 2 grados centígrados. ¿Cuál es ese máximo “posible” de emisiones de gases de efecto invernadero que no pone en riesgo el límite de 2 grados centígrados que establece el Acuerdo de Paris?

“La Conferencia de las Partes en calidad de reunión de las Partes en el Acuerdo de París hará su primer balance mundial en 2023 y a partir de entonces, a menos que decida otra cosa, lo hará cada cinco años”. (Artículo 14)  

¡Estamos rompiendo record y el primer balance es dentro de siete años y después cada cinco años!

Luego de la entrada en vigor del Acuerdo de Paris, de haber acordado la Enmienda de Kigali y del alerta de la Organización Meteorológica Mundial, era lógico pensar que la COP 22, marcaria un ritmo acelerado en acciones concretas para enfrentar las emisiones, la causa, y programar la adaptación frente a un fenómeno que ya se está dando.


En la COP 22 se acordó laProclamación de Marrakech” un documento político, no jurídico y por tanto no vinculante. Se hace un llamamiento a una fuerte solidaridad con los países más vulnerables; a que todas las Partes fortalezcan y apoyen los esfuerzos para erradicar la pobreza; para elevar y fortalecer la cooperación para cerrar la brecha entre las actuales trayectorias de emisiones y el camino necesario para cumplir con los objetivos a largo plazo de la temperatura del Acuerdo de París; para que aumente el volumen, el flujo y el acceso a la financiación de los proyectos climáticos. No hay una acción concreta.

La “Proclamación de Marrakech” a pesar de reconocer que en este año se ha visto un “impulso extraordinario sobre el cambio climático en todo el mundo y en muchos foros multilaterales” y que su tarea es contribuir rápidamente al propósito de reducir las emisiones de gases de efecto invernadero, es solo un LLAMAMIENTO.

Después de la Cumbre de la Tierra de 1992, el verbo en los documentos ambientales ha sido anémico, al punto que una COP termine con una proclama.

La Convención Marco de Naciones Unidas sobre Cambio Climático, el Protocolo de Kyoto y el Acuerdo de Paris, se enfrentan a los intereses de los grandes países desarrollado y de otros en desarrollo, que se resisten a cambiar su matriz energética, porque ello podría significar ralentizar sus ritmos de crecimiento macroeconómico.

Pese a los esfuerzos y desvelos, los hechos se empecinan en demostrarnos que lo acordado no es suficiente. En una oportunidad escuche decir que lo correcto no era premiar el esfuerzo, sino los resultados. Es cierto.

Mucho ruido en octubre y noviembre, pero cero nueces.

Notas

[1] Tomado de  “Panorama Mundial”. No.15. La Habana, 24 de enero de 2017.
[2] Doctor en Ciencias Jurídicas. Profesor Titular. Imparte docencia en el Instituto Superior de Relaciones Internacionales  “Raúl Roa Garcia”,  en la Facultad de Derecho de la Universidad de La Habana y el Colegio San Gerónimo de La Habana.

martes, 24 de enero de 2017

Washington D.C. La transición de gobierno y el surrealismo del 20 de enero


El presidente de EE.UU., Donald Trump, durante la ceremonia
en la que juró el cargo el pasado 20 de enero. Foto: AFP
Hace algunos años Eduardo Galeano expresó una frase que captó con extraordinaria agudeza la época contemporánea. El afamado escritor uruguayo acertó al decir que el mundo estaba patas arriba.  Esa idea –que en modo alguno fue resultado de su imaginación sino brotó a partir de analizar la enorme brecha entre ricos y pobres y las inequidades galopantes a escala global- cobró particular vigencia la jornada del 20 de enero, con las asunción de Donald Trump como el cuadragésimo quinto presidente de Estados Unidos.

Lo ocurrido en la capital estadounidense el viernes 20 tuvo en realidad tintes surrealistas.  De un lado, se validó la manera sui géneris en que el empresario neoyorquino se impuso en las elecciones del martes 8 de noviembre del 2016.  Del otro, el discurso del nuevo inquilino de la Casa Blanca durante la denominada ceremonia de “inauguración” presidencial fue otro ejemplo inequívoco de las profundas e insalvables divisiones y contradicciones que perviven dentro del sistema político de aquella nación.

En honor a la verdad el magnate inmobiliario, que contendió como representante del Partido Republicano en la recta final, no era visto por la inmensa mayoría de los especialistas ni siquiera para superar al resto de los enrolados por su propia agrupación en la justa electoral.  Casi nadie creía que Trump obtendría la nominación por el Grand Old Party, primero, y luego desbancaría, dentro de las controvertidas reglas de juego asociadas al Colegio Electoral, a Hillary Clinton, quien emergía a todas luces como favorita de los principales sectores, incluyendo la élite política – financiera y los grandes medios de opinión.

En ningún caso el triunfo del acaudalado hombre de negocios fue un acto de magia, sino la confirmación, entre múltiples factores, del desencanto de buena parte de sus conciudadanos con el proyecto de país construido sobre todo en los últimos 8 años por el primer afrodescendiente en la presidencia de esa nación, y de las heridas insondables para los sucesores de los padres fundadores –portadores de las ideas conservadoras de los blancos anglosajones–, quienes sintieron retroceder su papel preponderante tradicional y responsabilizaron de ello a las administraciones demócratas y las influencias liberales.

Hemos analizado antes varias de las causas conducentes al desenlace de ese martes de noviembre, que catapultó por primera vez a la más alta responsabilidad de su país a un neófito en el desempeño de responsabilidades públicas, por demás el más veterano en la historia estadounidense en  ejercer la función presidencial, luego de que cumpliera 70 años en junio del 2016.

Vale la pena recordar la campaña heterodoxa, llena de entuertos y desaguisados de toda índole, en la que mediante mensajes simplistas y para muchos irrealizables, Trump fue capaz de conectar con sectores ávidos de tomar revancha, por diversas razones, pero sobre todo por lo ocurrido luego de enero del 2009, en que un ciudadano negro–algo sin paralelo en ese país- ocupó el Despacho Oval.

Su propuesta fue una especie de coctel molotov que actuó como un mazazo sobre hombres y mujeres (algo que se ignoró al centrarse los medios en sus marcadas posiciones racistas y misóginas), que demandaban un cambio, una especie de regreso a la década de 1950, aunque no supieran a ciencia cierta sus resultados.

Es como si el espíritu iconoclasta de Marlon Brando, Elvis Presley o James Dean (íconos cinematográficos de una rebeldía por la que claman más allá de las pantallas) se apoderara al unísono de buena parte de los más conservadores y reaccionarios, dentro de la reducida proporción de los participantes en los comicios, aún sin reparar en que el filme inherente a la realidad no tuviera un hapy end como el esperado, tras el mensaje de America First cuya definición está aún pendiente.

Ahora bien, si semanas atrás resultó algo casi de ciencia ficción que el vencedor fuera quien obtuvo prácticamente 3 millones de votos menos que su oponente (solo la imaginación exuberante de Julio Verne en el pasado, o de un Michael Moore y Steven Spielberg en el presente, se habrían atrevido a vaticinar tal anomalía) no lo fue menos que en su toma de posesión, Trump afirmara ante los participantes en la ceremonia y las cámaras de la televisión, que con él llegaban al gobierno el pueblo estadounidense, para subrayar un populismo de derecha y su rechazo a las élites políticas y económicas de ese país, de las cuales en su actuación ante las cámaras pretendió distanciarse.


Manifestaciones anti-Trump en Washington DC.
Foto: Tomada de Google

¿Cómo puede entenderse ello si conformó el gabinete más acaudalado de la historia, repleto de multimillonarios cuyas fortunas se levantan precisamente en detrimento de las grandes mayorías del pueblo que dice representar?  Hasta donde sabemos –y en la era de Internet es poco probable que algo quede con velo-  Trump no nominó como secretarios a ninguno de los homeless del Bronx (de los que pernoctan muy cerca de su Tower de lujo en Manhattan), ni a profesores de Chicago, ni a campesinos de Iowa, ni a estudiantes de Boston.  Se rodeó, por el contrario, de una cúpula de financieros, empresarios y ex militares, que encarnan un segmento de lo más selecto entre la oligarquía financiera de esa nación.

En sus palabras –con menos de veinte minutos de duración- ratificó su nacionalismo de derecha, marcado por un matiz populista y reaccionario, que al parecer será una tónica en ascenso de su labor presidencial.  Solo así es posible comprender que prometa la creación de 25 millones de empleos en los próximos diez años (si George W. Bush afirmó que hablaba con Dios, Trump asegura que generará una mayor cantidad de puestos laborales que cualquier figura divina, algo así como multiplicar puestos de trabajos cual panes y peces), o que certifique el retorno de plantas que marcharon al exterior, para devolverle el status de antaño a los compatriotas vinculados a esas industrias.

Dichas aseveraciones tienen asociadas múltiples errores. Trump, ni ninguno de sus seguidores, está al margen de las dinámicas globales impuestas por el capitalismo monopolista transnacional, (con independencia de su mirada proteccionista y xenófoba), ni de las políticas de otros importantes agentes como China.

Las fábricas estadounidenses no viajaron fuera de sus fronteras para ayudar a los obreros mexicanos, o chinos, sino que arribaron a esos mercados porque por medio de los encadenamientos productivos y de servicios mundiales se incrementaban sus ganancias, haciendo más jugosas las operaciones que cuando las factorías se extendieron por Michigan, Pittsburg o Wisconsin.  Fue el pragmatismo capitalista (que supone apreciar dividendos económicos en cada maniobra) el que inclinó a sus predecesores a actuar de esa manera, no el sentimiento de cumplir con la ayuda oficial al desarrollo preconizada por la ONU, ni nada por el estilo.

En política exterior, como en tantos otros asuntos, el también experto en reality shows y la industria del entrenamiento es también un crucigrama complejo de resolver.  No sin motivos las palabras más pronunciadas en los principales centros de pensamiento en todo el orbe, relacionadas con él, son “alto grado de incertidumbre”.

Sin embargo, después de lo ocurrido no debe subestimarse la capacidad de Trump de cambiar la política estadounidense e introducir alguna de sus ideas, más allá  de lo inverosímil de algunas de sus promesas y el deseo expreso de barrer el legado de la administración Obama.

Los resultados finales no dependerán solamente de él, pero debe recordarse que incluso pequeños cambios en una dirección u otra, — por el carácter de súper potencia de Estados Unidos— tendrán impactos significativos para la economía y la política mundial, de lo cual no se excluye a ningún país.

En todo ello está el desafío adicional de desentrañar las líneas de pensamiento nada menos que rastreando sus tuits, con los cuales seguramente proporcionó innumerables dolores de cabeza a la burocracia del Departamento de Estado, empeñada en que la “diplomacia de los 140 caracteres” no sea la brújula sobre la que descanse la proyección internacional de la principal potencia económica y militar del planeta.

Trump, ni ninguno de sus seguidores, está al margen de
las dinámicas globales impuestas por el capitalismo monopolista
transnacional. Foto: Tomada de Google.
Lo cierto es que, si en la voz de Ernest Hemingway el París de los años veinte de la centuria anterior era una fiesta, por la confluencia en sus museos y cafés de muchas de las más notorias figuras del arte y la literatura, el Distrito de Columbia de este viernes simuló un campo de batalla, fundamentalmente en el plano simbólico.  

En una parte de la ciudad se legitimó el ascenso presidencial de una figura que recibió la reprobación en las urnas de la mayoría de los ciudadanos, paradoja de la democracia estadounidense.  En la otra, teniendo como telón de fondo carteles de McDonald’s y otras compañías, personas de todos los colores y procedencias se lanzaron a las calles para decir que ese no era su presidente.

Ambos paisajes, al final, entroncan con lo onírico y la realidad, en la misma medida que confirman la premonición del autor de Las venas abiertas de América Latina: el mundo está al revés.  Veremos hacia qué línea se inclina quien acaba de desfilar por la Avenida de Pensilvania.  Mientras tanto, con justicia, contemplemos el cuadro surrealista (que habría hecho languidecer al genio de Salvador Dalí) que nos entregó la legendaria urbe junto al Potomac.

Fernández Tabío es Doctor en Ciencias Económicas y Profesor Titular del Centro de Estudios Hemisféricos y sobre Estados Unidos (CEHSEU) de la Universidad de La Habana, mientras que Pérez Casabona es Licenciado en Historia, Especialista en Seguridad y Defensa Nacional y Profesor Auxiliar de la propia institución.