Par
José Fort
Après le Guatemala, c’est le
Honduras qui s’apprête à installer son ambassade à Jérusalem. Où plutôt les actuels dirigeants voyous,
corrompus, sanguinaires de ces deux pays qui comme leurs prédécesseurs sont des
marionnettes des Etats-Unis.
En écoutant ou en lisant les médias
français vous ne saurez pas que depuis 1954, le Guatemala se lit comme un
compte rendu d’horreurs. Le nombre exact de victimes de la répression ne sera
sans doute jamais connu. Selon Amnesty International, le chiffre entre 1954 et
1996 s’élèverait à 200.000 morts, en
grande majorité des autochtones mayas. Depuis, les assassinats ont visé
particulièrement les militants associatifs et syndicalistes. Près de cent pour
cette seule année 2017.
Depuis le
« golpe » de 2009, le Honduras vit sous une dictature camouflée, installée
et contrôlée par la CIA. Avec 65 %
de sa population vivant sous le seuil de pauvreté, dont 42 % en situation
d’indigence, d’après la Banque mondiale, cette République bananière de 9,1
millions d’habitants survit grâce aux transferts d’argent (18,5 % du PIB)
de son million d’émigrés, exilés surtout aux Etats-Unis. Depuis des dizaines et
des dizaines d’année, la répression s’abat sur ceux qui osent dans ce pays s’opposer
aux différentes dictatures. La récente élection présidentielle a été remportée
par l’opposition. Refusant le verdict des urnes, la droite a fait donner la
police et l’armée avec pour résultat des dizaines de morts, des centaines de
blessés et d’emprisonnés. De la réalité de ces deux pays, vous ne saurez rien,
l’Union européenne et les medias regardant ailleurs.
Avec des
soutiens de cette qualité, le gouvernement israélien n’a pas de quoi pavoiser. Observez les regards du Guatémaltèque
Jimmy Morales et du Hondurien Juan
Hernandez : dans leurs yeux on peut lire chaque jour davantage le procès
verbal de la servilité et de la médiocrité. Avec des sourires adressés à Trump
et à Netanyahu en forme d’appel criant au pourboire.
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